"C’est un lieu légendaire pour les jeunes qui veulent se lancer": la finale du tremplin musical Kick Ça ce samedi à Antibes, une vitrine pour les artistes de la scène urbaine de la Côte d’Azur

C’est une scène qui se fait discrète mais qui déborde de talent. Ce soir, six jeunes artistes urbains azuréens monteront sur scène à la sChOOL d’Antibes pour la grande finale de Kick Ça. En jeu, bien plus qu’un trophée: une vraie mise en lumière pour une scène locale en quête de reconnaissance. Depuis sept ans, ce tremplin musical unique en son genre dans la région mise sur la révélation de jeunes talents dans les esthétiques rap, afro et R’n’B. Après des sélections à Antibes et Nice, puis une demi-finale en avril, les finalistes s’affrontent devant un jury de professionnels pour décrocher l’un des trois prix professionnalisants: clip, interview média, enregistrement studio, ou encore première partie de concert.

Un tremplin devenu référence

Organisé par l’association niçoise Lékipsud et désormais incubé à la sChOOL, centre d’art urbain reconnu, Kick Ça est devenu, selon Sébastien Hamard, directeur de LabelNote, "le seul gros tremplin professionnel entièrement dédié aux musiques urbaines entre les Alpes-Maritimes et le Var". Et ce n’est pas un hasard si l’événement a trouvé son ancrage à la sChOOL: "Des artistes comme Infinit’ ou Veust sont passés par ici avant de remplir La Cigale ou bientôt l’Olympia. C’est un lieu légendaire pour les jeunes qui veulent se lancer." D’autant que l’objectif dépasse la seule performance scénique. "On identifie les artistes en développement, et on les accompagne de manière concrète pour structurer leur parcours", insiste Sébastien Hamard.

"Ça nous professionnalise"

Meura, 24 ans, rappeur venu de Vence, fait partie des finalistes. Il a découvert Kick Ça dès sa première édition, mais c’est la scène qui l’a poussé à se lancer cette année: "J’aime la compétition. Et surtout, ça rapproche les gens. Tu parles avec des beatmakers, des programmateurs… Ça crée des connexions utiles." Pour lui, ces opportunités sont précieuses: "On est loin de Paris ou Marseille. Ici, il y a des artistes de qualité, mais peu de visibilité. Kick Ça, ça peut lancer la machine." Un diagnostic partagé par les organisateurs, qui rappellent que les musiques urbaines sont aujourd’hui omniprésentes: "C’est la nouvelle pop. Les festivals s’en emparent, et Kick Ça s’inscrit dans cette dynamique", conclut Sébastien Hamard. Les portes de la finale s’ouvrent à 19h à la sChOOL, à Antibes. Six shows de 30 minutes sont au programme, entre énergie brute et promesses d’avenir. Une soirée à ne pas manquer pour découvrir, peut-être, les futures têtes d’affiche du rap azuréen.